ISE : Que faites-vous en parallèle de vos interventions à l’Institut Supérieur de l’Environnement ?
Nicolas Tinet : J’ai un bureau d’études en paysage et en urbanisme qui s’appelle la Fabrique du lieu que nous avons créé en 2013 avec mon associée paysagiste. Nous travaillons à toutes les échelles de l’aménagement du territoire, depuis les opérations de maîtrise d’œuvre jusqu’aux études stratégiques à l’échelle intercommunale. Notre profil plutôt généraliste nous amène à travailler sur des problématiques variées dans le champ de l’urbanisme, du paysage, du patrimoine, de l’environnement, du tourisme, de l’économie… Dans le cadre de nos pratiques, nous militons pour développer la participation des habitants aux projets de territoire, en développant des méthodes de concertations spécifiques et adaptées aux contextes et aux problématiques locales.
ISE : Quelles interventions faites-vous à l’ISE ?
Nicolas Tinet : Je suis chargé des projets start-up pour les M1. Il s’agit pour les élèves, organisés en groupe de 5 ou 6, de monter une simulation de création de start-up pendant une année scolaire. Dans ce cadre, ils doivent trouver une idée et la développer sous différents aspects : ingénierie, étude de marché, business plan, stratégie commerciale et de communication, gestion administrative et financière, etc.
ISE : Quelles sont les qualités attendues d’un élève pour l’obtention de son diplôme ?
Nicolas Tinet : D’abord, une bonne capacité réflexive apprise à travers la diversité des savoirs enseignés à l’ISE. Le fait de travailler sur différentes matières plus ou moins techniques doit permettre à l’étudiant d’acquérir une base de connaissances, une sorte de culture générale de l’environnement, qui le rendra le plus autonome possible dans sa future vie professionnelle.
Ensuite, c’est de développer peu à peu sa maturité et son professionnalisme pour intégrer les qualités qui font que l’on est un bon professionnel : capacité à produire, sens de la synthèse, attitude, communication écrite et orale, respect des délais, travail de groupe, etc.
ISE : Quels sont les points forts de l’ISE ?
Nicolas Tinet : Je pense un bon mélange entre des savoirs théoriques, indispensables à la bonne compréhension des enjeux environnementaux de manière globale, et une volonté de professionnaliser les élèves pour qu’ils sortent de l’école en étant déjà en capacité d’être de bons professionnels. Depuis 3 ans que j’enseigne à l’école, on ressent une vraie montée en gamme de celle-ci avec un meilleur cadrage de l’enseignement et de meilleurs échanges entre les responsables et les enseignants ou entre les enseignants entre eux. Tout cela a pour conséquence une hausse du niveau des élèves clairement perceptible en quelques années.