Comment se sont passées vos années à l’ISE ?

« Mes deux années au sein de l’ISE se sont bien déroulées. J’ai particulièrement apprécié l’ambiance de la classe. De plus, ce lien entre élèves a été maintenu malgré la crise sanitaire et la distance, c’était important. L’ISE s’est également plutôt bien adapté à la situation sanitaire. Toutefois, ce que je retiens surtout de mes deux ans, c’est mon alternance qui est un vrai plus dans la formation car elle permet de réellement s’immerger dans le monde du travail et de développer des compétences qui ne s’acquièrent pas sur les bancs d’école. C’est très formateur et professionnalisant ! »

Dans quelle entreprise avez-vous effectué votre alternance ?

« Mes deux ans d’alternance ont été effectués auprès de Sayari, une start-up spécialisée dans les métriques environnementales (Analyse de Cycle de Vie (ACV) et empreinte biodiversité). Nous travaillons essentiellement sur des produits issus du vivants (issus de l’agriculture par exemple) et donc pour les secteurs de l’alimentation, des cosmétiques… Issue d’un premier master en écologie et biodiversité, je souhaitais vivement travailler dans un bureau d’étude. Ma recherche d’offres s’est ainsi avérée un peu compliquée mais j’ai finalement trouvé ce qui me convenait par le biais des offres proposées par l’école. »

Aurore Wermeille

Quelles étaient vos missions ?

« Sayari se positionne à l’interface entre bureau d’étude et recherche et se concentre sur l’analyse de cycle de vie (ACV) et sur l’écologie. Mes missions ont ainsi été très variées.

Nous avons par exemple participé au développement d’Agribalyse 3.0, une base de données ACV permettant de calculer l’empreinte environnementale des 2500 aliments les plus consommés en France.

Nous réalisons également différentes missions d’expertises dans le domaine de l’ACV. Celles-ci consistent à modéliser les produits de nos clients et à déterminer leur empreinte environnementale sur des indicateurs comme le changement climatique, l’eutrophisation…

Sayari souhaite également promouvoir la recherche, raison pour laquelle nous accueillons des étudiants de l’X. Ainsi notre dernier travail en date nous a permis de développer deux méthodes écologiques complémentaires à l’ACV sur les espèces invasives et la surpêche, deux indicateurs non caractérisés en ACV.

Finalement, nous avons également répondu avec l’ITAB (institut technique pour l’agriculture biologique) à l’appel à projet de l’ADEME pour développer une méthodologie d’affichage environnementale pour les produits alimentaires basée sur l’ACV et complétée par des critères écologiques et agronomiques. «

Quel était le thème de votre soutenance de fin d’année ?

« L’ACV comme toute méthode possède des limites. Mon travail de fin d’année a ainsi consisté à développer deux indicateurs complémentaires à l’ACV (surpêche et espèces invasives) et à les appliquer au domaine de l’aquaculture. Notre cas d’étude basé sur l’ACV et sur ces indicateurs complémentaires nous à ainsi permis de mettre en avant les progrès que le secteur aquacole doit fournir pour réduire ses impacts sur la biodiversité. »

Comment cela s’est-il passé ?

« Mon mémoire est le fruit de deux ans de travail, de plusieurs présentations dans des conférences scientifiques et de publications de nos résultats dans des journaux scientifiques et business. J’étais ainsi relativement sereine. La soutenance c’est très bien passée avec des jurys bienveillants et intéressés par le travail accomplit. Leurs félicitations sont finalement venues récompenser deux ans de travail sur un sujet qui me tient à cœur. »

Quel est votre projet pour la suite ?

« Mon entreprise m’a proposé un CDI en tant que consultante en ACV et biodiversité. Pour moi il était important de pouvoir faire le lien avec mes précédentes études car c’est un domaine qui me passionne. Je suis donc ravie de pouvoir mettre en œuvre mes compétences d’écologue et de chercheur tout en les appliquant au domaine de l’ACV qui est une formidable approche pour déterminer des impacts environnementaux mais également pour les réduire grâce à l’éco-conception. »

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