Parcours de formation QSE : quels débouchés ?
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Une enquête de l’Institut Supérieur de l’Environnement, l’Ecole des nouveaux métiers de la Transition écologique, réalisée par Opinion Way en septembre 2023, souligne l’intérêt croissant des Français pour les enjeux de la transition écologique, mais pointe également une certaine méconnaissance des métiers de ce secteur. Des conclusions qui révèlent l’existence d’un plafond de « vert », ainsi que la nécessité de rendre ces professions plus inclusives.
L’Institut Supérieur de l’Environnement publie les résultats d’une étude consacrée à l’intérêt et la connaissance des Français pour les métiers de la transition écologique. Alors qu’1,1 million d’emplois « verts »
et que le Président de la République a récemment présenté son plan pour une écologie « accessible et juste », l’étude dresse un constat édifiant : malgré un intérêt des Français pour les métiers de la transition écologique, le manque de pédagogie et de formations freine les projets de carrière dans le secteur.Armand de Coussergues, Président de l’Institut Supérieur de l’Environnement, déclare : « Notre enquête révèle le long chemin qu’il reste à parcourir pour rendre les métiers de la transition écologique inclusifs et ouverts au plus grand nombre. Pour faire bouger les lignes, éclairer les professionnels et futurs professionnels sur les opportunités offertes par les métiers de l’environnement, constitue une nécessité. A l’Institut Supérieur de l’Environnement, nous proposons depuis 1993 des programmes de formation à Paris, en région ou en ligne, afin de former les étudiants de tous âges aux nouveaux métiers de l’environnement. ».
L’enquête montre qu’1 Français sur 2 se dit personnellement engagé dans son quotidien sur les sujets de la transition écologique. Pourtant, cet engagement peine à se retrouver dans la sphère professionnelle. Si 43% des personnes interrogées affirment qu’elles seraient plus épanouies en travaillant dans le secteur de la transition écologique, seuls 2% des Français exercent déjà une profession en lien avec ce secteur.
En dépit des bonnes intentions et alors que près d’1 Français sur 2 (40%) envisage de travailler dans la transition écologique à court, moyen et long terme, l’intérêt pour le domaine varie en fonction du niveau de diplôme. 11% des personnes ayant un diplôme supérieur à Bac+2 réfléchissent actuellement à travailler dans ce domaine, contre 7% de celles au niveau Bac à Bac+2 et 5% de celles n’étant pas allées jusqu’au Bac. Un chiffre qui témoigne du besoin de démocratisation des métiers de l’environnement en général.
L’étude révèle également plusieurs freins à l’intérêt exprimé par les Français pour ce type de carrière. Tout d’abord, le manque de connaissance des métiers du secteur de l’environnement est le principal frein qui empêche les Français de choisir cette voie pour leur carrière (33%). De même, 1 Français sur 4 estime que le secteur de la transition écologique propose peu d’opportunités et peu de postes, ce qui suscite un sentiment de « peur » chez 40% d’entre eux. Enfin, 1 Français sur 5 regrette l’absence de formations adaptées. Par conséquent, ces 3 obstacles (méconnaissance des métiers, des opportunités et des formations, craintes) entravent la croissance des métiers de l’environnement en France. Des réponses fortes doivent être mises en œuvre pour développer une véritable filière des métiers verts et répondre aux défis posés par la transition environnementale.
Dans ce contexte, les Français restent prêts à se former (40%) et même à retourner sur les bancs de l’enseignement supérieur pour atteindre un niveau licence ou master (11%). La longueur de la durée d’études impacte positivement la propension à retourner sur les bancs de l’école : 47% des Français ayant un niveau supérieur à Bac+2 seraient prêts à se former. Pour autant près d’un quart des Français n’ayant pas de diplôme se déclarent aussi prêts à se former (23%). Le signe que l’offre de formation gagne à se renforcer pour répondre à la demande en la matière.
A ce titre, le premier enjeu sur lequel les Français s’investiraient professionnellement serait les ressources naturelles, plus précisément l’eau (41%), la biodiversité (22%) et la déforestation (21%). Contrairement aux idées reçues, le domaine de l’énergie est celui qui attire le moins (12% pour les énergies non renouvelables et 9% pour les risques du nucléaire). Un aspect sur lequel une réaction est attendue pour éviter une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur particulièrement stratégique pour l’économie française.
Consulter l’intégralité de l’étude « Les Français et les métiers de la transition écologique »
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