10 actions pour activer le développement durable dans son entreprise

Vous aimeriez que la direction de votre entreprise s’investisse dans des actions concrètes envers le développement durable ? Parmi les 17 Objectifs de Développement Durable, ou ODD, proposés lors de la convention-cadre des Nations Unies dont le rapport a été ratifié par 197 pays, de nombreuses mesures peuvent être prises en entreprise. L’Institut Supérieur de l’Environnement vous présente 10 pistes de travail pour entrer en action en faveur du développement durable et même suivre une formation en environnement.

1. Commencer par identifier ses missions pour l’environnement et ses leviers d’action

Avant d’envisager de mettre en place des actions, la première des actions à mener, c’est celle d‘identifier les aptitudes et les contraintes de son entreprise. Il est important de savoir quels sont les qualités et les défauts de son entreprise vis-à-vis de la transition écologique et du développement durable. Pour cela, il est possible de mener un bilan carbone ou de participer à un atelier 2 tonnes par exemple, mais aussi, de réfléchir en impliquant les parties prenantes, sur les actions menées, sans pour autant initier de frais. Par exemple, questionnez-vous sur :

• L’utilisation des transports dans votre activité : votre entreprise nécessite-t-elle un fret routier pour son fonctionnement ?
• L’utilisation de l’énergie : avez-vous des besoins excessifs en eau ou en électricité pour votre production ?
• L’émission des gaz à effet de serre : votre entreprise est-elle polluante ?
• Etc.

Cette liste de questions n’est pas exhaustive et surtout, vos interrogations doivent correspondre à l’activité de votre entreprise et à ses problématiques spécifiques. Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de prendre conscience des effets de l’activité de l’entreprise et d’identifier ses différents axes d’amélioration ainsi que d’éventuels chantiers sur le moyen ou long terme.

2. Questionner la consommation d’énergie et la diminuer tant que faire se peut

Ce n’est pas possible dans toutes les entreprises ni dans tous les secteurs d’activité, mais il est indispensable de repenser la consommation d’énergie quand c’est réalisable. Par exemple, la consommation d’énergie peut être réduite quand il s’agit de confort et non de production : la climatisation est-elle indispensable ? Est-il possible d’amener un pull supplémentaire pour limiter l’usage du chauffage ? Peut-on installer un capteur de présence pour l’allumage de la lumière ? Peut-on envisager l’achat d’un lave-vaisselle pour limiter la consommation d’eau lors des pauses déjeuner ?

Il s’agit en effet d’un objectif des ODD dont la mise en œuvre est fondamentale en entreprise. Cette action pour le développement durable concerne aussi bien l’énergie liée à la production que celle de confort (chauffage, climatisation).

3. Utiliser le numérique de manière responsable

La digitalisation en entreprise constitue une avancée positive du monde du travail pour réduire les impressions. Toutefois, le numérique pollue aussi à travers les émissions de gaz à effet de serre venant de la construction et du fonctionnement des data centers.

L’envoi d’emails, notamment avec des pièces jointes volumineuses, doit se faire avec bon sens pour éviter de consommer inutilement des ressources. Egalement, il n’est peut-être pas toujours pertinent d’ajouter tous ses collaborateurs en copie lorsque toutes les parties prenantes ne sont pas directement concernées.

L’utilisation de l’intelligence artificielle est également responsable de nombreux mots : l’utilisation de l’eau pour refroidir les serveurs, la pollution des sols sur lesquels on implante les data center et les émissions carbone des mêmes data center.

Lire notre article dédié sur la pollution de l’IA

4. Penser au matériel de seconde main

Comme dans la sphère privée, le matériel de seconde main est vivement recommandé dans la sphère professionnelle. Les ordinateurs et les téléphones reconditionnés préservent les énergies fossiles et limitent la consommation d’énergie nécessaire à la production de matériel neuf. De plus, bien souvent, il est possible de s’offrir du matériel ultra-performant à tarif préférentiel : un petit budget pour de grandes performances !

5. Trier les déchets

Différentes sortes de déchets sont produits en entreprise selon son activité. La plupart sont recyclables directement au bureau : papier, carton, verre, plastique, etc. L’installation de bacs dédiés vous facilitera grandement l’exercice du tri et il existe des sociétés de nettoyage labellisées qui respectent tous les codes afférents au tri sélectif.

6. Instaurer une politique de télétravail et covoiturer

Le saviez-vous ? Les collaborateurs de la génération Z (nés entre 1995 et 2010) considèrent le télétravail comme un droit acquis et se disent prêts à refuser des offres qui imposent le présentiel à 100%. Ils ont bien raison ! Le télétravail élimine ou limite les temps de trajet et réduit par là l’émission des gaz à effet de serre. Selon une étude du gouvernement relayée en juillet 2024, les trajets domicile-travail étaient responsables de 4% des gaz à effet de serre en France, c’est loin d’être anecdotique !

Pour les déplacements au bureau, le covoiturage est une solution qui, si elle convient à toutes les parties prenantes en termes logistiques, permet de resserrer les liens et d’économiser de l’énergie et de l’argent.

Enfin, les employeurs peuvent proposer à leurs collaborateurs le forfait mobilités durables qui offre -en totalité ou en partie – les frais de transports personnels des salariés qui optent pour un moyen de transport alternatif (vélo, covoiturage, trottinette, monoroue, etc).

7. Adopter les pratiques de l’éco-conception

L’éco-conception consiste à envisager la production d’un bien ou d’un service sous le prisme de la protection de l’environnement à tous les moments du cycle de vie du produit. Cela signifie que toutes les étapes de production entrent en jeu dans la limitation de l’empreinte carbone : choix et extraction des matières premières, manufacture, distribution, utilisation et recyclage (ou fin de vie). Envisager ses produits ou ses services dans la perspective de l’éco-conception, c’est automatiquement limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à la production, mais également réduire les autres sources de pollution liées (comme l’utilisation de ressources essentielles par exemple).

8. Se responsabiliser les uns les autres autour de la pause-déjeuner

Livraisons, consommation de produits hors saison, utilisation de couverts jetables : la pause-déjeuner est déjà un domaine où l’encouragement au développement durable prend diverses formes. Il ne s’agit pas de demander à chacun d’amener un déjeuner déjà prêt chaque midi, mais plutôt de sensibiliser aux impacts des différentes pratiques : qu’est-ce-que cela implique quand je me fais livrer ? Quand j’apporte un fast-food beaucoup trop emballé ? Quand je supporte une enseigne qui n’adopte pas de pratiques durables ? L’idée est plutôt d’encourager ses collaborateurs à privilégier les pratiques éco-responsables :

• Mettre en valeur les enseignes de proximité aux valeurs durables, en négociant peut-être un partenariat entre l’entreprise et le restaurant ou en finançant une partie de chaque repas.
• Offrir des contenants en bambou ou en verre à chacun afin d’apporter son repas chaque midi et mettre à disposition le nécessaire (micro-ondes, couverts, fontaine à eau…).
• Instaurer (sur la base du volontariat) des journées hebdomadaires à thème : journée sans emballages, journée sans livraison, journée produits de saison, etc.
• Organiser des concours permettant aux plus responsables de gagner des repas par exemple…

9. Impliquer les collaborateurs dans une action pour le développement durable

De nombreuses actions concrètes comme le nettoyage d’un cours d’eau, le ramassage de mégots dans un quartier, ou encore l’entretien d’une zone boisée sont des actions qui peuvent être menées entre collaborateurs. Cela crée de la cohésion et rassemble autour d’une cause commune : la défense de l’environnement. C’est une activité collaborative gratuite qui permet de se rassembler autour d’un projet palpable, permettant d’impliquer toutes les parties prenantes, sans différenciation aucune, quel que soit le poste de chacun.

10. Se former au développement durable

Pour aller plus loin dans votre éducation à l’écologie et apporter de précieux conseils et mises en pratique en entreprise, découvrez les formations de l’ISE : formations Executive et formations thématiques et sectorielles à distance. L’ISE propose par exemple des formations pour :

• Concevoir une politique RSE
• Mettre en place une démarche numérique responsable
• Réduire les impacts environnementaux
• etc.

Il s’agit de formations destinées aux publics exerçant déjà en entreprise, pour maîtriser les essentiels d’une thématique et/ou pour les mettre en œuvre de manière concrète au sein de son organisation.