
Témoignage d'Elodie Dupuis, étudiante en 3e année de Bachelor en Environnement
Pourquoi avez-vous choisi de faire des études en environnement ? Suite à trois années de réflexion et de remise en question […]
3 choses : la première, j’ai toujours enseigné car j’adore ça, j’ai commencé à 20 ans à Crozon en Bretagne, pendant mes études j’avais besoin d’argent. La technologie était une nouvelle matière et l’un de mes professeurs m’a demandé si j’étais intéressé pour l’enseigner. Et depuis, je n’ai jamais arrêté, même en tant qu’ingénieur, j’ai toujours enseigné. C’est une vocation, le goût de transmettre.
La deuxième raison, c’est que le domaine de l’environnement est un domaine dans lequel j’exerce mon métier depuis 1981, cela fait 40 ans que je travaille dans ce milieu mais appliqué, dans l’ingénierie. Il en ressort une forme d’expérience, au début il n’y avait pas d’enseignement dans l’environnement, on apprenait en fonction du projet et petit à petit il y a eu une normalisation de l’approche. J’ai travaillé dans l’environnement professionnel appliqué, les études d’impacts, la gestion environnementale des déchets chez Suez et ensuite dans la gestion des impacts industriels à la Direction des Constructions Navales.
Le troisième aspect, j’ai été séduit par l’ISE, par son contexte pédagogique, l’orientation pragmatique et l’accès professionnel. Il s’agit de former des gens qui vont travailler, on enseigne des savoir-faire, des compétences. Je rencontre des étudiants qui sont motivés, qui sont preneurs, ça me séduit beaucoup. Je leur apprends comment est le monde, qu’un projet peut ne pas marcher… j’inculque des notions et les aide à se remettre en question, à prendre du recul, ce sont des notions applicables dans leurs futurs métiers.
Il y a une certaine liberté pédagogique et un excellent retour des élèves.
J’enseigne deux matières, autour des géosciences qui recoupent beaucoup de domaines :
Le domaine des sites et des sols pollués est un domaine un peu nouveau mais qui prend de plus en plus d’importance car les villes s’étendent et il y a un besoin d’analyser les terrains sous la pression démographique. Ce domaine nécessite le travail en équipe, demande plusieurs types de connaissances, des juristes, chimistes, géologues, chefs de chantier des travaux publics.
Dans mes cours de géologie appliquée, j’explique comment la terre évolue, comment elle créer de l’énergie comment cela interagit avec l’activité humaine. Il est important de connaitre la terre, les roches, leur âge avec une prospective, comment cela évolue dans le futur, on essaie de voir à l’échelle humaine comment on interagit avec, comment de sol on passe à la culture. Il y a un lien avec les autres professeurs, avec mon collègue biologiste qui prend la suite pour parler du milieu vivant par exemple. Je donne des notions de gestion et d’analyse des risques (par exemple les tsunamis, les tremblements de terre…). Ce n’est pas un domaine statique et il est affecté par les risques naturels.
Je suis à la retraite mais je peux vous parler de mes passions, la géologie, la collection de fossiles et minéraux qui prend une bonne part de la maison, j’ai commencé ma collection lorsque j’avais 18 ans, ça fait 50 ans et l’art, je ne suis pas créatif, la création me fascine.
J’ai également un très grand jardin, dans lequel j’ai des plantes très rares, des orchidées qui viennent de partout dans le monde, c’est un plaisir de les voir fleurir (une bonne partie de l’année). Je possède une soixantaine de variétés.
L’avantage c’est que l’enseignement est orienté profession, Mr De Coussergues, Directeur de l’ISE, a voulu un enseignement qui forme des gens pour trouver un emploi. Franchement l’idée qu’au moins 100% des élèves trouvent un travail au bout d’un an, c’est super. C’est la chose qui m’intéresse le plus. C’est une des gloires de cette école, la réussite professionnelle des élèves par la suite. En plus de ça, il y a une gamme de professions possibles par la suite assez étendue. Cela va de Responsable QSE, Responsable Environnement, Chargé(e) de mission en bureau d’études à chef de projet en éco-entreprise par exemple.
Je pense que la première chose c’est la connaissance et la mesure de ce qu’est la biodiversité, j’inclus la sphère géologique. D’une part on apprécie ce qu’on connait bien et on sait quel est l’impact qu’on inflige à ces domaines naturels et donc à partir de là on peut faire des choix.
Partager la page :