Présentez-vous

Je suis Simon Roblin, Dirigeant de la société DuoRisk. J’accompagne au quotidien les entreprises et les collectivités sur des questions relatives aux risques professionnels, industriels et environnementaux. Cette activité de conseil réglementaire, technique et normatif s’accompagne d’une activité de bureau d’étude d’ingénierie incendie et par une activité de formation qui m’est chère. Après plusieurs années de volontariat opérationnel, j’occupe également un poste d’officier expert de sapeur-pompier volontaire au sein d’un Service Départemental d’Incendie et de Secours.

Au titre de mon parcours, j’ai effectué un cursus universitaire technique (DUT en Hygiène, Sécurité et Environnement) puis managérial (Master en Gestion des Risques Industriels et Environnementaux), qui s’est soldé sur l’obtention d’une thèse de doctorat portant sur l’inflammation des matériaux et la propagation des incendies dans de grands ensembles urbains.

Qu’est-ce qui vous a amené à enseigner à l’ISE ?

En pleine refonte de ses formations, j’ai approché l’ISE qui recherchait initialement des intervenants en Bachelor 3 sur la gestion des risques naturels. Cette thématique m’anime depuis de nombreuses années tant elle revêt un caractère majeur pour nos sociétés. En me renseignant plus précisément sur la formation, j’ai découvert une offre de parcours sensiblement similaire au mien et qui a fait écho chez moi.

Quelle matière enseignez-vous ?

Depuis mon arrivée, mon champ d’enseignement à l’ISE s’est élargi avec des interventions en Mastère MIDE (Management, Ingénierie et Droit de l’Environnement) et MSSE (Manager Santé, Sécurité et Environnement).

Mon métier et mes expériences quotidiennes m’amènent à réaliser des enseignements relatifs au développement durable (Développement en Question), à la responsabilité sociétale des organisations (RSE et ISO 26 000), à la gestion des risques majeurs (naturels et technologiques), à la gestion des risques professionnels (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels et ISO 45 001), à la mise en œuvre des dossiers de demande d’Autorisation Environnementale pour des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

L’important pour moi est d’allier l’approche théorique et bien souvent réglementaire ou normative à des exemples concrets, vécus. Ces enseignements sont menés via des approches pédagogiques basées sur les préférences cérébrales pour toucher le plus grand nombre, favoriser l’apprentissage et les ancrages mémoriels.

Pourquoi est-il fondamental de se former aux métiers de l’environnement ?

Les thématiques sociales et environnementales vont de paires (avec une dimension économique) dans le cadre d’un développement durable. Les enjeux actuels sont à notre porte et il est nécessaire de les cerner au mieux pour apporter des réponses pragmatiques et efficientes.

Se former aujourd’hui aux métiers de l’environnement doit permettre d’une part d’apporter ces réponses aux différentes parties prenantes inhérentes aux contextes professionnels et, d’autre part, de s’appliquer une déontologie de travail allant dans le sens des faits. La formation est indispensable à l’analyse situationnelle, technique, juridique et normative car l’environnement est un sujet large est complexe.

Sur ces thématiques, les organisations ont aujourd’hui besoin de personnes droites dans leurs bottes, portant des visions à long terme (au-delà de leur propre carrière), et capables de mettre en route une politique de réduction des impacts de fond, loin des mesures de façades qui alimentent, parfois par dizaine, les pages des rapports extra-financiers. C’est ce que nous essayons de transmettre à l’ISE.

Quels sont les nouveaux types de métiers dans l’environnement ?

Certains métiers naissent aujourd’hui mais beaucoup d’entre eux sont anciens et bénéficient juste d’une mise en lumière plus prégnante, au gré de notre actualité. Une personne suivant aujourd’hui un cursus à l’ISE peut prétendre à des postes transversaux axés sur la question environnementale mais également sur les aspects santé/sécurité au travail et qualité (responsable QSE).

Les métiers peuvent ensuite se spécialiser selon les voies qu’empruntent les apprenants : thématiques eau/air/sol/biodiversité, gestion des matières premières et des déchets (qui doivent être vus comme des ressources potentielles), gestion des émissions de gaz à effets de serre, gestion de l’énergie, gestion des installations classées pour la protection de l’environnement, … Les secteurs publics (DREAL, collectivités, ministères, …) et privés (entreprises industrielles, bureaux d’études, …) ont un fort besoin sur ces thématiques afin d’éviter ou de réduire nos impacts.

Pour moi, la médiation environnementale fait également partie des métiers importants en vue de porter la bonne parole auprès du grand public. Les métiers sont en train d’évoluer autour de la mise en œuvre de la Responsabilité Sociétale des Organisations, autour de l’immobilier d’entreprise, autour de l’éco-conception et de l’analyse du cycle de vie. Beaucoup de choses sont à réaliser pour changer nos paradigmes et chaque personne motivée par ces thématiques peut s’orienter vers des professions très différentes autour de ce même sujet.