Mon travail quotidien se rapproche de celui d’un responsable QSE et j’accompagne au quotidien entreprises et collectivités locales et territoriales, ce qui me permet de conserver une vision large de mon domaine de compétence et d’adapter mes missions aux enjeux et objectifs de ces différentes structures.
Qu’est-ce qui vous a amené à enseigner à l’ISE ?
Mes interventions à l’ISE sont motivées par ma volonté de partager mes compétences et connaissances aux acteurs de demain, sur des thématiques qui me tiennent à cœur et représentent les enjeux sociétaux.
Quelle matière enseignez-vous ?
J’interviens à l’ISE sur les thématiques de développement durable, de responsabilité sociétale des organisations (développement en question, ISO 26000, référentiels développement durable), de risque professionnel (Evaluation des risques professionnels, Document Unique, analyse d’accident, ISO 45001, MASE) et de risque majeurs (Risque Naturel, Installations Classées pour la protection de l’environnement, Etude de danger, Etude d’impact, Organisation de la sécurité Civile et plans de secours).
Ces thématiques, très en lien permettent aux apprenants de développer une culture holistique de la gestion des risques et impacts des organisations et d’appréhender les mesures à mettre en œuvre pour mettre en place un système de management responsable, respectueux de l’humain et de l’environnement.
Pourquoi est-il fondamental de se former aux métiers de l’environnement ?
Les enjeux forts associés aux problématiques qui étaient murmurées du bout des lèvres hier (réchauffement climatique, perte massive de biodiversité, crise énergétique, raréfaction des ressources minières et fossiles, etc.), s’ancrent par nécessité dans notre société, notre mode de vie.
Je suis persuadé que les solutions aux problématiques d’aujourd’hui peuvent être amenées par les générations montantes et les professionnels de demain. Lorsque l’on traite de ces sujets lourds, il est important de franchir le cap d’un discours passe-partout très politique ou médiatique et de découvrir les problématiques de fond avec une approche rigoureuse et scientifique qui permet d’identifier les solutions pratiques à y apporter à court moyen ou long terme.
Quels sont les nouveaux types de métier dans l’environnement ?
Il faudrait ici définir la notion de nouveaux métiers car pour ma part je vois plutôt une émergence de métiers peu connus ou une ré-émergence de métiers oubliés. La société a évolué de telle manière que la productivité a été placée au premier plan de nos société modernes en faisant la part belle aux métiers d’optimisation organisationnelle et financière au détriment des métiers visant à rationaliser les nombreux impacts de la croissance.
Aujourd’hui nombre de places sont à prendre dans des domaines où l’urgence environnementale rattrape notre besoin croissant de produits et services (finance, énergie, nouvelles technologies, etc.) et les inconvénients qui y sont associés (gestion de la qualité de l’eau, de l’air, des sols, préservation de la biodiversité, gestion des déchets, etc.). Pour moi les actions les plus notables viennent souvent des petites et moyennes entreprises (solidement ancrées et attachées à leur territoire) qui proposent des nouveaux modes de production, de vente, de financement et des merveilles de créativité pour répondre aux problématiques environnementales.
Enfin on peut citer les métiers associés aux missions d’approbation de projet, d’accompagnement, de financement et de contrôle assurées par la fonction publique territoriale ou d’état ou par des organismes de recherche ou associatifs. Ces organes, dont les ressources sont malheureusement encore très limitées, ont pour missions notamment de porter les thématiques environnementales, en apportant des méthodologies et réponses pragmatiques aux enjeux des entreprises.