Qu’est-ce qui vous a amené à enseigner à l’ISE ?
« Après avoir eu des activités assez techniques pendant une trentaine d’années de ma vie professionnelle, d’abord comme ingénieur puis dans des postes de direction technique, je me suis tourné à 55 ans vers l’enseignement. J’ai commencé par enseigner les maths et la physique en collège et lycée, et je continue cette activité. Alors que je cherchais à enseigner ailleurs , j’ai vu l’offre d’emploi de l’ISE et j’ai postulé. Dès l’entretien il y a eu un très bon relationnel avec l’équipe pédagogique, et j’ai été intéressé par l’approche pédagogique, moins académique qu’au lycée, par le traitement des données, thème de la deuxième année, et enfin par la proximité de mon domicile. C’est pourquoi j’ai été heureux lorsque l’ISE m’a retenu comme enseignant de mathématiques – et j’en reste fort satisfait »
Quelle matière enseignez-vous ?
« J’enseigne les mathématiques en Bachelor 1 en Environnement et Bachelor 2 en Environnement et en BTSA Gestion et Protection de la Nature 1 et 2. Ainsi, je rencontre 4 classes pendant 2 heures par semaine. En première année, il s’agit de mathématiques générales, portant essentiellement sur les fonctions, les statistiques et les probabilités. En deuxième année, le thème d’ensemble, le traitement des données, est abordé à travers les lois de probabilité binomiale et normale, à travers les estimations sur échantillon, les estimations linéaires et le test du Chi-2. »
Comment approchez vous l’enseignement de cette matière ?
« Lorsque les étudiants arrivent à l’ISE, ils ont des niveaux très variés, il y a une disparité dans chaque classe qu’il faut atténuer au cours de l’année. Par ailleurs il y a des exigences différentes. Ainsi, les Bachelor 1 en Environnement ont besoin assez tôt d’outils qu’ils n’ont pas vus au lycée, par exemple les équations différentielles. Les BTSA Gestion et Protection de la Nature passent en fin de 2ème année un examen national, avec une épreuve de mathématiques appliquées de 3 heures, donc il faut qu’ils soient préparés correctement : ils doivent avoir vu tous les chapitres, s’être entraînés sur des sujets des années précédentes, et savoir utiliser des fonctions avancées de leur calculatrice.
Les 4 ou 5 grands chapitres qui couvrent le programme sont abordés différemment du lycée, car notre objectif c’est la prise en main opérationnelle et concrète d’un certain nombres d’outils mathématiques. On s’appuie beaucoup sur les calculatrices, et on fait très peu de démonstrations académiques rigoureuses : l’accent porte sur l’obtention de résultats pratiques, avec une justification. Le but étant que les étudiants sachent se servir, pour leurs études mais aussi pour leur vie professionnelle, d’un certain nombres d’outils mathématiques.
Pédagogiquement, la partie cours est réduite au strict nécessaire, et les étudiants font beaucoup d’exercices, dont le corrigé leur est presque toujours fourni à l’avance. Ces dispositions leur permettent de progresser de manière autonome, et leur « apprennent à apprendre ». Quelques épreuves de contrôle continu ont pour seul objectif de vérifier que les notions sont correctement assimilées. »
Que faites-vous en parallèle de l’ISE ?
« J’enseigne les mathématiques et la physique au collège et au lycée. »
Quels sont les avantages du cadre pédagogique de l’ISE ?
« D’abord, une certaine souplesse qui permet justement d’adapter le contenu des cours aux besoins des étudiants tant pour leurs études que pour leur future activité professionnelle, tout en tenant compte du niveau réel, parfois initialement faible, de certains étudiants. Deuxième point, l’ensemble de l’enseignement a un caractère professionnalisé assez marqué qui incite les enseignants à fournir des outils utilisables dans la vie professionnelle, sans insister sur la justification académique. Troisième point, l’équipe pédagogique est engagée pour la réussite des étudiants, avec une approche bienveillante mais raisonnablement exigeante : ce sont des orientations humanistes que j’apprécie. Enfin, les processus internes me semblent bien organisés, avec un bon équilibre entre la structuration et la souplesse.
A l’ISE, j’ai trouvé des étudiants globalement motivés : même si tous ne gardent pas un bon souvenir des mathématiques au lycée, une fois qu’ils ont intégré l’ISE ils font les efforts nécessaires pour s’adapter à l’enseignement dispensé et ils réussissent presque tous, s’ils travaillent normalement, à atteindre le niveau attendu, et donc à obtenir de bonnes notes, quel que soit leur niveau de départ. »
Qu’est-ce que votre enseignement apporte aux élèves ?
« Je crois que les étudiants acquièrent une certaine maîtrise opérationnelle de plusieurs outils mathématiques, utiles pour leurs études et leur future vie professionnelle. Je suis attaché à la capacité d’utiliser professionnellement, en autonomie, les connaissances scientifiques dispensées à l’ISE. Je crois également que les mauvais souvenirs des mathématiques, parfois hérités du lycée, s’effacent souvent au profit d’une compréhension plus sereine des apports de cette matière. Enfin, je pense que mon enseignement contribue à l’accroissement de l’autonomie des étudiants. »