Photo témoignage Rudy

Quel est ton parcours ?

Émerveillé depuis mon plus jeune âge par l’image, j’ai toujours souhaité utiliser la force de l’image pour mettre en valeur ce que j’aime.

Anciennement, c’était la magie des films de science-fiction qui m’animait et que je voulais recréer. Mais je me suis plus tard rendu compte à mon adolescence que je retrouvais cette magie dans l’impressionnante nature qui nous entoure, et ce, sans artifices ni effets spéciaux. Il me suffisait de sortir et d’ouvrir grand les yeux.

En parallèle de cette découverte charnière dans ma vie, j’ai retrouvé aussi la science-fiction dans la nature sous une forme cette fois tragique : le scénario climatique invraisemblable que nous vivons tous.

A l’issue de ces deux grandes découvertes dans ma vie, j’ai décidé après le BAC et une année de graphisme, de me lancer dans des études d’écologie scientifique afin de maitriser et connaitre tous les sujets autour de la nature.

Mon objectif final était de combiner mon goût pour l’image et ma passion pour la nature afin de réaliser des documentaires parlant de nature. Avant de créer, je voulais surtout comprendre. J’ai donc réalisé un BTSA GPN en correspondance, un Bachelor 3 en Environnement à l’ISE et, enfin, un Master d’Écologie de la Conservation et d’Ingénierie Écologique au MNHN.

Aujourd’hui, je suis réalisateur, caméraman et photographe animalier et je travaille à valoriser la beauté et l’importance de la nature. Je me spécialise également sur le sujet des zones humides qui sont des zones qui me touchent particulièrement.

En 2021, je réalise un documentaire sur des zones humides tropicales, les mangroves, et fin 2023 je sors mon premier livre photographique sur des milieux humides du Massif central : les narses.

Photo d'un héron qui ouvre ses ailes

Que retiens-tu de ta formation à l’ISE ?

Ma formation m’a avant tout permis d’agrandir le spectre de ma curiosité en découvrant différentes matières que je ne connaissais pas lors du BTSA GPN telles que la chimie des polluants, l’écotoxicologie, l’impact et les nuisances des ondes ainsi que la préservation du littoral. Ces matières m’ont réellement intéressé et m’ont donné envie d’approfondir sur ces différentes thématiques.

Sinon mis à part cela, je retiens la bienveillance et le professionnalisme de tous les professeurs et de l’administration. L’ISE m’a permis de faire un deuxième stage auquel je tenais tant : réaliser un documentaire pour la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Grace à celui-ci, j’ai pu me lancer enfin dans ma passion qui est de combiner l’image et la nature.

Parle-nous de ton livre photo “Narses, éruptions de vie”

Pendant 2 ans, j’ai travaillé dans le Massif Central afin de mettre en lumière de magnifiques zones humides : les narses.

Ces zones humides ont pour grande particularité leur géographie. Elles se sont développées sur les pentes du plus grand volcan que l’Europe ait connu : les Monts du Cantal. Ces milieux abritent aujourd’hui une faune et une flore remarquables.

J’ai donc essayé pendant cette période de montrer toute la biodiversité qui y siège.

L’une des plus grandes narses, la Narse de Nouvialle, est menacée par un projet de carrière. Ce projet est complètement anachronique.

Nous avons besoin, plus que jamais, de préserver notre biodiversité et la ressource en eau. C’est aussi par cette motivation de parler de la protection des narses qu’est né ce livre.

Photo de Rudy Bueno dans la nature avec son appareil photo dans les mains

Quels sont tes futurs projets ?

Je finis de réaliser actuellement une série animalière de 20 épisodes pour le Muséum National d’Histoire Naturelle et France Télévisions afin de valoriser l’incroyable faune française. La série sera diffusée lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Ensuite, je souhaite continuer à valoriser différentes zones humides de France et d’Europe mais je reste bien-sûr ouvert à développer d’autres sujets sur le thème de la nature.

Dans tous les cas, 2024 sera riche en projets.

Photo loutre dans l'eau

Que dirais-tu aux personnes qui souhaitent entreprendre des études dans le domaine de la transition écologique ?

Qu’on a besoin d’eux pour préserver le vivant. Je vais même être plus direct :  battez-vous pour préserver le vivant !

Quand je suis sur le terrain, tous les anciens me rappellent la même chose : « Dans le passé, qu’est-ce qu’on avait comme animaux ici ». Aujourd’hui, il ne reste que des miettes.

Il est donc plus qu’urgent d’agir pour sauvegarder et améliorer l’état général notre nature. En tout cas, je refuse de rester passif et de la voir s’étioler tout au long de ma vie. Et vous ? 

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